ETUDE COMTABLE D’UN BAR

 

 

Durant mon stage au sein de la société, il m’a été confié le dossier de Monsieur Marc Spooky, entrepreneur individuel, qui dirige le Bar Le Mexique.

 

L’entrepreneur est donc une personne physique qui a un pouvoir étendu mais qui engage son patrimoine propre. En effet, la raison est le principe de l’unité du patrimoine du droit français. L’entrepreneur est donc indéfiniment responsable de ses dettes professionnelles sur ses biens propres. Mais, en revanche, il est propriétaire des moyens de production, il perçoit l’intégralité des bénéfices et il est le seul à décider dans l’entreprise.

 

Les bénéfices sont soumis à l’Impôt au Revenu (l’I.R.) au titres des Bénéfices Industriels et Commerciaux (B.I.C.).

 

Dans un premier temps, il sera question de l’organisation comptable de la S.A.R.L. Excoma, la saisie des opérations comptables, de façon périodique, c’est à dire tout les mois, pour chaque client, en l’occurrence ici le Bar Le Mexique. Ensuite, nous verrons les travaux de fin d’exercice, où il m’a été demandé à partir de la Balance après inventaire de retrouver le Bilan et le Compte de Résultat de l’entreprise de Monsieur Marc Spooky afin de me familiariser avec les comptes de l’entreprise. Car, par la suite, il m’a été confié l’analyse de ces documents avec la réalisation des Soldes Intermédiaires de Gestion, le calcul de la Capacité d’Autofinancement, le Bilan Fonctionnel, l’étude du Fond de Roulement Net Global, le Besoin en Fond de Roulement et la Trésorerie.

 

 

 

I. Organisation comptable

 

La société Xéon organise la comptabilité de ses clients en deux phases. Tout d’abord, des travaux mensuels qui sont saisis sur Quadra, le logiciel spécialisé de gestion, les documents comptables (factures, journal de caisse, relevé bancaire…). Ensuite, à la fin de chaque exercice, la société fait l’inventaire du client et réalise les documents de synthèse (Bilan, Compte de Résultat, annexes éventuelles…)

 

 

 

A. Travaux mensuels

 

1. Saisies des factures ayant de la TVA

 

a. Factures d’un supermarché

 

En effet, il est nécessaire de trier les achats lorsque le client acquiert certains de ses produits dans un supermarché, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il peut y avoir des achats personnels avec ceux utiles au bon fonctionnement économique de l’entreprise, tel que l’achat de mousse à raiser, de rasoirs… exemples concernant monsieur Marc Spooky, car ces produits ne sont pas nécessaire pour l’activité du bar (compte 108 si il s’agit d’une entreprise individuelle ou compte 455 si il s’agit d’une société) et la TVA n’est donc pas déductible. Mais, de plus, dans ces factures auprès d’un supermarché, on peut y trouver des produits qui ne seront pas vendus comme marchandises par l’entrepreneur mais qui sont utilisés dans le cas de l’activité de l’entreprise : javel, essuie tout, balais… là alors il s’agit soit de petits matériels (compte 60631) ou soit de produits d’entretien (compte 60632).

 

 

 

15/02/01

 

 

6072

 

Achat de marchandises (TVA 5.5%)

756,62

 

60631

 

Petits matériels

56,30

 

60632

 

Produits d'entretien

75,28

 

108

 

Compte de l'exploitant

25,90

 

44566

 

Etat. TVA déductible

67,40

 

 

401

Fournisseur - Champion

 

981,50

 

 

Facture de champion n° 125518

 

 

Sur Quadra, le compte est 08021500 pour Champion Hyères. En effet, les deux premiers chiffres « 08 » sont spécifiques sur Quadra pour identifier les comptes fournisseurs auxiliaires qui seront regroupés dans le compte collectif « 401. centralisation des fournisseurs » lors de l’établissement des comptes annules.

 

b. Factures autres que d’un supermarché

 

Cette facture m’a paru intéressante car il s’agit d’une acquisition d’immobilisations et de petits matériels à la fois, avec une cession d’anciennes tables.

 

 

 

15/05/01

 

 

215

 

Installations techniques, matériels

Desserte 4 portes Inox

11900,00

 

215

 

Installations techniques, matériels

Plonge 2 bacs 1 égouttoir EMP LV

4000,00

 

60631

 

Petit matériel - Etagère batterie

500,00

 

60631

 

Petit matériel - Friteuse

1590,00

 

60631

 

Petit matériel - Etagère à épices

650,00

 

44566

 

Etat. TVA déductible sur achat biens

537,04

 

44562

 

Etat. TVA déductible sur immobilisation

3116,40

 

 

401

Fournisseur - Import'Diffusion

 

19901,44

 

775

Produits cession éléments actifs

 

2000

 

4458

Taxes à régulariser en attente

 

392

 

 

Facture de Import'Diffusion

 

 

 

2. Saisies de la trésorerie

 

Le client note sur un journal de trésorerie manuscrit, les différentes opérations de trésorerie :

               - les chèques et les prélèvements, sur une feuille, concernant les opérations de banque ;

               - les recettes, et les dépenses en espèces sur une autre (voir en annexe un extrait).

 

a. Le journal de Banque et l’Etat de Rapprochement

 

Pour commencer, je saisie tous les règlements aux fournisseurs, aux salariés et aux autres tiers à partir de la feuille concernant les opérations de banque (ou talons de chèques suivant les clients, et relevés bancaires). Puis à l’aide de Quadra, je réalise l’Etat de Rapprochement.

 

En effet, l’objectif de l’Etat de Rapprochement est de vérifier que le solde du compte 512 – Banque, tenu par l’entreprise est équivalent mais de sens inverse à celui qui figure sur le relevé de banque. L’Etat de rapprochement se réalise en quatre étapes :

 

               - vérifier que les soldes de début de période sont identiques (sinon rechercher les différences) ;

 

               - pointer les opérations réciproques entre la banque et l’entreprise ;

 

               - reporter le solde de fin de période et les montant non pointé dans l’Etat de Rapprochement ;

 

               - calculer les nouveaux soldes.

 

Par le programme de Quadra, pour savoir si l’Etat de Rapprochement est juste il faut retrouver le solde banque par le solde comptable.

 

Etat de Rapprochement du mois de mais du Bar Le Mexique

 

 

Débit

Crédit

Mois saisie

SOLDE COMPTABLE

 

49923,14

 

chèque 565 Sud est Boisson

2308,34

 

avril

Prélèvement France Finance

409

 

avril

Chèque 571 Sud Est Boisson

2645,14

 

avril

Chèque 572 Sud Est Boisson

4021,87

 

mai

Chèque 577 Sud Est Boisson

294,58

 

mai

Chèque 580 Sud Est Boisson

1080,94

 

mai

Chèque 583 Sud Est Boisson

1356,33

 

mai

Chèque 586 Rugby Club Carqueiranne Hyères

200

 

mai

Chèque 590 Sud Est Boisson

581,66

 

mai

Chèque 591 Sud Est Boisson

2588,19

 

mai

Chèque 592 Henry Blanc

697,81

 

mai

Remise Carte bancaire

 

46,5

mai

TOTAL

15783,86

49969,64

 

Solde banque

-33785,78

 

 

 

 

 

 

 

 

b. Les recettes (journal de Caisse C1)

 

 

Il est absolument nécessaire, au préalable, de calculer les recettes hors taxe ainsi que la TVA respective à chaque activité de l’entreprise. Pour le bar Le Mexique, les recettes se composent de ventes à emporter où la TVA est de 5,5%, du Snack et du Bar avec une TVA à 19,6%. Mais, le bar loue un emplacement pour des jeux qui lui rapporte tout les mois 350 francs hors taxe de commission.

 

Exemple d’après le Bar de Le Mexique

 

1°. Calcul des recettes totales

 

Espèces

37621

Chèques

2387

Carte bancaire

1116,5

Recettes total

41124,5

 

2°. Calcul des recettes hors taxes et de la TVA

 

 

TTC

HT

TVA

Ventes à emporter

10893

9107,86

1785,14

Snack

8498

8054,98

443,02

Bar

21733,5

18171,82

3561,68

Recettes total

41124,50

35334,66

5789,84

 

3°. Comptabilisation

 

 

 

30/04/01

 

 

530

 

Caisse

41124,50

 

 

7072

Ventes à emporter à 5,5%

 

9107,86

 

70712

Snack à 19,6%

 

8054,98

 

70701

Bar à 19,6%

 

18171,82

 

44571

Etat - TVA collectée

 

5789,84

 

 

Recettes du mois d'avril 2001

 

 

 

 

 

30/04/01

 

 

530

 

Caisse

418,6

 

 

7082

Jeux 19,6%

 

350

 

44571

Etat - TVA collectée

 

68,6

 

 

Commissions jeux

 

 

 

 

 

c. Les remises et les dépenses en espèces (journal de caisse C1)

 

 

 

30/04/01

 

 

5801

 

Versements espèces

31000

 

5802

 

Remises chèques

2387

 

5803

 

Remises cartes bancaires

1116,5

 

108

 

Compte de l'exploitant

7000

 

401

 

Fournisseur Frosini

89,1

 

 

530

Caisse

 

41592,6

 

 

Dépenses espèces d'avril

 

 

 

Maintenant, à partir du programme de Quadra, la déclaration de TVA se fait automatiquement.

 

3. Autres travaux mensuels

 

Il s’agit là des derniers travaux mensuels : comptabilisation de la déclaration de TVA  dans le journal des Opérations diverses (OD), les factures non soumises à la TVA dans le journal des Achats, les déclarations de salaire si il y a lieu (ce qui n’est pas le cas du Bar Le Mexique car monsieur Marc Spooky n’emploie pas de salarié), des cotisations à l’ORGANIC, l’URSSAF…

 

Il est aussi utile de contrôler chaque compte fournisseur pour savoir si ils ont bien été réglé ou si il s’agit d’un règlement différé (plus tard). Pour cela, l’entreprise pour justifier le solde d’un compte à recours au lettrage. Une entreprise doit connaître pour un client les factures qui sont réglées et celle qui ne le sont pas : c’est la justification du solde du compte. Cette connaissance est possible grâce au lettrage des comptes. Le lettrage consiste à rapprocher un mouvement débit et crédit de même montant en affectant la même lettre (A, B, C…). Parfois, plusieurs débit correspondent à un crédit ou l’inverse. Dans ce cas, la même lettre est affectée aux différents mouvements.

 

 

B. Les travaux de fin d’exercice

 

Les travaux d’inventaire sont obligatoires. Le plan comptable générale indique : « toute entreprise fait au moins une fois par an un inventaire de ses éléments actifs et passifs et arrête tous ses comptes en vue d’établir son Bilan et son Compte de Résultat ».

 

Les objectifs sont d’ordre :

 

- comptable : détermination du résultat net comptable,

 

- fiscal : détermination du résultat imposable. Ce dernier est la base du calcul de l’impôt. Il diffère souvent du résultat comptable car les règles fiscales ne sont pas toujours les mêmes que les règles comptables.

 

Les principes fondamentaux sont nombreux : le principe des coûts historique : il n’est pas tenu compte de l’évolution des prix pour leur évaluation future ; le principe de non-compensation : aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actifs et de passifs du Bilan ou entre les postes de charges et de produits du Compte de Résultat ; le principe de continuité : pour l’évaluation des éléments d’actif, l’entreprise doit se placer dans une perspective de continuité ; le principe de prudence ; le principe d’indépendance des exercices ; le principe de permanence des méthodes : la présentation des comptes annuels ainsi que les méthodes d’évaluation retenues ne peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre.

 

Organisation des travaux de fin d’exercice

 

Afin de présenter une comptabilité reflétant une image fidèle de l’entreprise, divers travaux sont nécessaires à l’inventaire :

 

- l’inventaire extra comptable : c’est la prise de connaissance de la réalité, c’est à dire le dénombrement des éléments du patrimoine de l’entreprise (immobilisations, stocks, créances, disponibilités et dettes) puis l’évaluation des éléments à la date de l’inventaire ;

 

- régularisation comptable à l’inventaire ;

 

- la prise en compte des dépréciation des éléments de l’actifs : amortissements et provisions (exemple : la perte de valeur d’une machine) ;

 

- la prise en compte du stock réel en fin d’exercice ;

 

- la prise en compte des risque et charges probables : provisions pour risques et charges (exemple : risque de pénalité pour versement tardif de la TVA) ;

 

- la prise en compte uniquement des charges et produits de l’exercice. C’est la régularisation des charges et des produits (exemple : la facture EDF du dernier mois n’est pas parvenu dans l’entreprise) ;

 

- présentation de la Balance après inventaire ;

 

- présentation des documents de synthèse : Bilan, Compte de Résultat et Annexes.

 

Bilan et Compte de Résultat

 

Le décret du 29 novembre 1983 a retenu une présentation sous forme de compte (Actif – Passif).

 

Le Bilan est présenté avant affectation des résultats. En effet, le résultat est compris dans les capitaux propres.

 

Le Bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôtures de l’exercice précédents.

 

Pour le Compte de Résultat, les produits et les charges, classés par catégorie, doivent être présentés soit sous forme de tableaux, soit sous forme de liste.

 

La Commission des Opération en Bourse (C.O.B.) considère que la présentation sous forme de liste est souhaitable, alors que le comité juridique de l’Association Nationale des Société par Actions (A.N.S.A.) estime en revanche que, s’il est souhaitable d’harmoniser les présentations comptables, il faut laisser ouvertes les possibilités prévus par la loi. Fiscalement, seule la présentation en liste est possible, puisqu’elle est retenue sur la liasse fiscale, mais cette obligation ne retire rien à la possibilité comptable de présentation en compte. S’agissant d’un petit commerçant dont le Chiffre d’Affaires est inférieur à 3 000 000 de francs, il n’est pas nécessaire d’établir d’annexes.

 

A partir de la Balance après inventaire (voir Annexe), l’expert-comptable m’a demandé de retrouver le Bilan et le Compte de Résultat avec un bénéfice de 121 386 francs du Bar Le Mexique, afin de me familiariser avec les comptes de l’entreprises pour ensuite analyser ces deux documents de synthèses.

 

bilan

resultat

 

La présentation du Compte de Résultat est sous forme de tableaux avec les charges d’une part et les produits de l’autre.

 

 

Remarques :

 

- Sur la tenue des comptes

 

L’enregistrement des comptes, les contrôles et la déterminations du résultat de l’exercice sont les principales étapes de l’organisation comptable.

Une bonne tenue des comptes est nécessaires pour faciliter la gestion et éviter des sanctions en cas d’irrégularités de la tenue de la comptabilité.

Les sanctions sont une amende de 1000 à 12000 francs et/ou d’un à cinq ans d’emprisonnement prévu par le code pénal pour le faux en écritures privées, de commerce ou de banque ; voir la réclusion criminelle de cinq à dix ans s’il s’agit de la destruction ou la dissimulation de documents comptables.

Mais, des sanctions sont aussi mis en place par le code Général des Impôts (amende de 5000 à 25000 francs et/ou un emprisonnement d’un à cinq ans) pour les manœuvres frauduleuses pour se soustraire de l’établissement ou le paiement total ou partiel des impôts, les irrégularités dans la tenue du livre-journal et du livre d’inventaire, la tenue d’une fausse comptabilité par les professionnels pour le compte de leur client (en cas de récidive : interdiction d’exercer la profession d’expert-comptable).

 

 

 

- Sur les frais financiers dus aux prélèvement de l’exploitant

 

Si le solde du compte de l’exploitant individuel devient débiteur à la suite de ses prélèvements, les frais et charges correspondant aux emprunts et découverts bancaires figurant au Bilan sont considérés comme supportés à due concurrence dans l’intérêt de l’exploitant et non dans celui de l’entreprise. Ces charges financières ne sont donc pas admises en déduction du résultat imposable, sauf celle qui se rapporte à la fraction des sommes empruntés excédant le solde débiteur du compte de l’exploitant.

 

La Quote-part non déductible est déterminée par le rapport du solde moyen annuel du compte de l’exploitant (ou le montant moyen des prêts et avances de l’exercice). La réintégration des frais financiers doit-être opérée quelles que soient la destination des emprunts, y compris donc s’ils financent des investissement durables, et la situation créditrice ou débitrice, du compte de l’exploitant à la date où ils sont contractés. Les mêmes règles sont applicables dans les sociétés de personnes, en cas d’excédent des soldes débiteurs des comptes courants d’associés sur le capital initialement versé.

 

Exemple : une entreprise individuelle finance en 2001 un investissement par un emprunt de 140000 francs, remboursable au terme de trois ans, les intérêts annuels correspondant sont de 9 600 francs. En outre, les agios afférents à un découvert bancaire de 90 000 francs accordé le 1er Mai 2001 se sont élevés à 12 000 francs. Le compte de l’exploitant est affecté par les opérations suivantes :

 

                                                                                                                            SOLDE

- situation au 1er janvier après affectation des résultats 2000                                        + 30 000

- 31 mars 2001 : prélèvement de 40 000                                                                  - 10 000

- 1 août 2001 : apport de 21                                                                                  + 21 000

- 30 septembre 2001 : prélèvement de 46 000                                                           - 35 000

- 31 décembre 2001 : résultat de l’exercice est de 100 000                                           + 65 000

 

Les charges financières non déductibles sont calculées ainsi :

 

- solde moyen annuel du compte de l’exploitant :

((30 000 x 3) + (- 10 000 x 4) + (11 000 x 2) + (-35 000 x 3) ) / 12 = - 2 750

 

- Montant moyen des prêts et avances consentis à l’entreprise :

((140 00 x 12) + (90 000 x 8)) / 12 = 200 000

 

- Quote-part des frais financiers non déductible :

(9 600 + 12 000) x (2 750 / 200 000) = 297

 

- Sur les dettes sociales

 

L’ORGANIC (la caisse de retraite des industriels et des commerçants) est une contribution sociale de solidarité assise sur le Chiffre d’Affaires ; c’est une contribution non exigible si l’entreprise a cessé son activité en cours d’exercice ; mais qui est normalement une charge de l’exercice en cours duquel elle a réalisé le Chiffre d’Affaires sur lequel il est basé. En effet, pour cela, on débite le « 6371. Contribution sociale de solidarité » pour le crédit du « 4386. Organismes sociaux (charges à payer) ».

 

Fiscalement, cette contribution constitue une charge déductible des résultat de l’exercice en cours au 1er jour de l’année civile au titre de laquelle est effectivement due. Par exemple, si un exercice est clôturé au 31 mars N+1, on réintégrera la contribution du 1er janvier N+1 au 31 mars N+1 et on déduira celle du 1er janvier N au 31 décembre N.

 

Il a été donc provisionné depuis 1993 des contributions que Marc Spooky n’a jamais réglé ce qui explique une telle dette sociale envers l’ORGANIC. Mais le Bar a été contrôlé durant l’exercice 2000, le décompte, pour un montant de 250 000 francs, commence dès cet exercice ; ce qui explique la saisie de l’ORGANIC au 1 mars 2000 par prélèvement.

 

 

 

II. Analyse des documents de synthèse

 

A partir des documents de synthèse que sont le Bilan et le Compte de Résultat, le cabinet d’expertise comptable, peut, à la demande du client, effectuer diverses analyses de ces documents comptables. L'analyse des documents de synthèse établis par l'entreprise en fin d'exercice permet de renseigner le chef d'entreprise sur sa gestion et l'aide à prendre toutes les décisions utiles qui s'imposent. Il s'agit essentiellement de calculer des valeurs caractéristiques ou agrégats et de les comparer soit à ceux des années passées, soit à ceux des autres entreprises du même secteur.

 

A. Les Soldes Intermédiaires de Gestion

 

Dans le décret du 29 novembre 1983 et le Plan Comptable Générale, la formation du résultat net apparaît sur un unique « Compte de Résultat » où les charges et les produits sont groupés en fonction de leur caractères d’exploitation, financier et exceptionnel. La formation du résultat peut être fourni dans l’annexe. Le tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion en est une autre illustration, ce tableau n’est pas obligatoire, il est facultatif.

 

Le tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion représente une cascade de soldes qui constitue des paliers dans la formation du résultat net de l’exercice ou de tout autre période comptable. La marge commercial est la différence entre le montant des ventes de marchandises et leur coût d’achat. Cette marge est un indicateur fondamentale des entreprises commerciales. La valeur ajouté est une notion mesurant l’importance économique de l’entreprise et représente la richesse créée par l’entreprise. L’Excédent (ou Insuffisance) Brute d’Exploitation (ou E.B.E.) est une approche du résultat de l’entreprise et constitue un bon indicateur des performances économiques normales de l’entreprise.

 

sig

 

B. La Capacité d’Autofinancement

 

Elle représente la totalité des ressources internes que l’entreprise pourrait consacrer à cet autofinancement ; c’est la différence entre :

 

- les produits encaissables, générateurs de recettes ;

- les charges décaissables, entraînant des dépenses.

 

La Capacité d’autofinancement est donc un surplus monétaire dégagé par l’activité ; elle n’est pas égale au bénéfice comptable, mais c’est le bénéfice en terme de trésorerie. Elle peut être calculé de deux façons : par le résultat de l’exercice, ou par l’Excédent Brute d’Exploitation.

 

Par le résultat net

Par l’E.B.E.

Résultat net

+ Dotations aux amortissements et provisions ( comptes 681 – 686 – 687)

- Reprises sur amortissements et provisions (comptes 781 – 786 – 787)

+ Valeur comptables des Actifs cédés (compte 675)

- Produit de cession des éléments actifs (compte 775)

Excédent Brute d’Exploitation

+ Autres Produits d’Exploitation (comptes 75)

+ Produits financiers (sauf reprises et produits de cession) – (comptes 77 sauf  787 – 775)

- Autres charges d’exploitation (comptes 65)

- Charges financières (sauf dotations aux provisions) – (comptes 66 sauf 686)

- Charges exceptionnelles (sauf dotations et valeur comptable des actifs cédés) – (comptes 67 sauf 675 – 687)

- Impôt sur les Sociétés (compte 695)

- Participation des salariés (compte 691)

- Transfert de charges d’exploitation

 

Application : Bar Le Mexique

 

A partir du résultat de l'exercice

 

Résultat net de l'exercice

121386

Dotations amortissements et provisions

10709

Reprises amortissements et provisions

0

Valeurs comptables actifs cédés

0

Produits comptables actifs cédés

0

Capacité d'Autofinancement

132095

 

 

A partir de l'E.B.E.

 

E.B.E.

130303

Autres produits d'exploitation

14345

Produits financiers

0

Produits exceptionnels

6

Autres charges de gestion courantes

0

Charges financières

-10334

Charges exceptionnelles

-2225

Impôt sur les Sociétés

0

Participation des salariés

0

Transferts de charges d'exploitation

0

Capacité d'Autofinancement

132095

 

C. Le Bilan Fonctionnel

Le but de l'analyse fonctionnelle du bilan consiste à gérer et à prévoir la trésorerie de l'entreprise. Pour ce faire, il faut passer par les différentes tâches suivantes :

- Etablir un bilan fonctionnel en grandes masses ;

- Calculer le fond de roulement net global et le besoin en fond de roulement ;

- Calculer et analyser la trésorerie de l'entreprise.

Le bilan fonctionnel condensé regroupe les postes du bilan sous forme de grandes masses. Un bilan fonctionnel peut par exemple regrouper les postes suivants:

ACTIF

PASSIF

ELEMENTS STABLES

Immobilisations

RESSOURCES STABLES

Financements propres

Dettes financières

ACTIF CIRCULANT D'EXPLOITATION

Stocks

Créances

ACTIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION

Créances diverses

Valeur mobilière de placement

DETTES D'EXPLOITATION

Fournisseurs

Dettes fiscales et sociales

DETTES HORS EXPLOITATION

Dettes sur immobilisations

Autres dettes

Dividendes à payer

TRESORERIE ACTIVE

Disponibilités

TRESORERIE PASSIVE

Concours bancaires

TOTAUX

TOTAUX

Le Bilan fonctionnel regroupe l’ensemble des Actifs et des Passifs chiffrés à leur valeur d’origine, c’est à dire à l’entrée dans les différents cycles d’investissement, d’exploitation et de financement de l’entreprise. Il n’y a pas de plus ou moins-values.

bilan fonctionnelle

D. Etude du fond de roulement net global et du Besoin en fond de roulement

 

On appelle fonds de roulement la partie de l’actif circulant financée par des ressources stables. Le besoin en fonds de roulement est égale à la différence entre les stocks et les créances de l’actif circulant moins le passif circulant. La trésorerie équilibre la différence entre le Fond  de roulement net global et le besoin de fond de roulement.

 

La trésorerie du bar Le Mexique est négative car le Fond de roulement est inférieur au besoin en fond de roulement ce qui traduit une insuffisance de ressources par rapport au besoin, l’entreprise fait appel au concours bancaires courants et aux découverts bancaire (solde créditeur de banque). Pour améliorer la trésorerie, deux actions peuvent-être envisagées : soit augmenter le fond de roulement net global (améliorer la rentabilité, augmenter ressources externes) ; soit diminuer le besoin en fond de roulement d’exploitation. On en déduit donc que l’entreprise est dépendante du monde extérieur, en particulier de ses fournisseurs. Si ces derniers ne lui accordent plus de temps pour qu’elle règle des factures, le Bar se trouvera dans de grave difficultés financières. D’autant plus que son capital est débiteur 113 340 francs, ce qui entraîne une Quote-Part non déductible présenté en remarque précédemment.

 

schéma organisation comptable